L'étiquette (Reiho), est un cérémonial pratiqué dans les Dojo qui demande aux pratiquants d'avoir un comportement exprimant la politesse et la courtoisie. Il s'agit d'une attitude empreinte de respect envers autrui, et prescrite dans les Dojo traditionnels. L'étiquette au Japon est une notion légèrement différente de la nôtre. Pour les japonais, elle signifie avoir de bonnes manières. L'étiquette dans le Dojo n'est pas conçue pour glorifier les " anciens " ni contribuer à la doctrine des arts martiaux. Un débutant peut trouver lassant les gestes et les formes des " rituels ". Mais, rapidement, il découvrira que les manières prescrites sont celles qui sont les plus économiques au niveau énergétique.

Certaines écoles traditionnelles suivent encore une étiquette rigoureuse. D'autres ont modifié ou adapté certaines de ces règles anciennes selon leur discipline. Mais on peut dire que tout les arts martiaux observent des règles d'étiquette, avant, pendant et après les entraînements. Dès qu'un pratiquant entre dans un Dojo, il doit suivre plusieurs règles de bienséance et de comportement envers le Dojo, le Kancho, les Sempaï et les autres pratiquants appelés Kohaï.

Règles de salutation et de marque de référence (Rei) tout d'abord, mais encore règles de courtoisie et d'entraides mutuelles.

Le Reiho comporte, certes, des gestes rituels, mais exige également un comportement de modestie, de compassion et d'entraide. On ne saurait concevoir un art martial digne de ce nom sans cette " étiquette de coeur ".

Le Budo se pratique dans un Dojo. C'est l'endroit où le Kancho ( directeur et professeur, celui qui a su avant) partage sa connaissance avec ses élèves.

Le Sempaï est un ancien techniquement proche du Kancho et pas forcément le plus gradé.

Les Kohaï ( débutants) ont besoin d'aide de la part du Sempaï avec simplicité, modestie et sans sens de supériorité.

Quelques principes à suivre pour le bien-être de tous lors des entraînements.

• Les ongles doivent être coupés, c'est une question d'hygiène et de sécurité.
• Les bijoux doivent être enlevés et les cheveux attachés en arrière.
• Un élève doit toujours saluer lors de toute entrée et sortie du Dojo.
• S'il y a un cours qui se termine avant le sien, il faut rester silencieux.
• Si un élève arrive en retard, il doit rejoindre rapidement et discrètement le groupe.
• Il faut avertir le Kancho si une raison urgente pousse l'élève a quitter le cours. ( sécurité )
• Il faut être attentif lors des explications du Kancho et ne pas parler à son voisin.
• On répond aux explications par un " Ouss sonore" qui témoigne de notre compréhension.

Ouf... beaucoup de choses à se rappeler... ne vous faîtes pas de soucis, vous allez apprendre rapidement au fur et à mesure des cours si votre pratique est régulière. Le Kancho mais surtout les Sempaï sont là pour vous guider dans cet apprentissage. Pas facile, mais dans le Budo il faut savoir recevoir, mais aussi transmettre. 50% des deux côtés, seule source de véritables et réels progrès. Le principe du Reiho est de continuer à perdurer la tradition du Budo afin de pouvoir s'entraîner dans une ambiance favorable à la concentration.

Pascal Renault Kancho.

Le Katana est un sabre à un seul tranchant, légèrement courbe, utilisé surtout à partir de l'époque des Ashikaga. Il fît alors parti de l'armement des Bushi et des Samouraï, qui le portaient dans le Obi, avec le Waki-Zashi( petit sabre).

Le Katana était toujours porté avec le côté tranchant vers le haut. La lame mesurait plus de 61 cm, alors que celle du Wakizashi ou Shôto variait de 31 à 61 cm.

Le Katana était le sabre de combat par excellence, dont le caractère était d'autant plus sacré qu'il provenait d'un atelier célèbre de forgerons ( qui étaient aussi des prêtres du Shintô). L'ensemble des deux sabres portés par les Samouraï de tous rangs était appelé Daishô ( grand et petit).

On distingue dans les sabres, les Kotô ( anciens sabres), les Shintô ( nouveaux sabres) et les Shin-Shintô ( tout nouveaux sabres). Les samouraï déposaient leur Katana sur un support spécial érigé à l'entrée de la demeure, mais pouvaient garder leur Wakizashi. En présence de l'empereur ou du Shôgun, les Samouraï devaient déposer leurs 2 sabres à l'entrée de la salle d'audience.

Les Katana se composent essentiellement d'une lame (Tô), d'une poignée (Tsuka), d'un fourreau (Saya) et d'une garde ouvragée (Tsuba).

La lame possède une soie plate percée de deux trous ( Mekugi-ana) pour pouvoir y fixer la poignée. La lame, souvent un objet très précieux, était parfois décorée de gravures en creux (Horimono) et de caractères sino-japonais (Bonji). On reconnaissait une lame aux traces ondulées laissées par le procédé de trempe du tranchant (Ha), le Yakiba. Le dos de la lame, plus ou moins épais est appelé Mune, la pointe Kissaki, la ligne séparant le tranchant du dos, Shinogi. La soie (Nakago) était souvent striée à la lime (Yasuri-me) pour empêcher la poignée de glisser. Le nom du forgeron y était parfois gravé.

Les techniques de forge et de trempe de l'acier étaient gardées secrètes par les forgerons, mais la lame était généralement forgée en sandwich, le lingot de fer doux renfermant une partie d'acier dur. Le tout, plusieurs fois mis à la forge et martelé, subissait alors plusieurs étapes de trempe, le fil (Ha) étant protégé par de la glaise qui laissait un dessin ondulé (Yakiba).

La lame était ensuite polie.

L'équilibre de la lame était donnée par le poid de la Tsuba, elle aussi forgée en fer. La poignée était consituée de deux parties en bois réunies par deux chevilles ( Menuki) et recouverte de peau de requin (Same) maintenaue par des fils entrecroisés.

Le pommeau (Kashira) de la poignée était en cuivre ou bronze décoré. Enfin un anneau de cuivre (Fuchi) terminait la fixation de la poignée et retenait la Tsuba qui était fixée du côté de la lame par un autre anneau de cuivre (Habaki). Quant au fourreau (Saya), constitué de deux pièces de bois, parfois laqué ou décoré, comportait un "anneau de bouche" (Koi-guchi) en corne et un embout décoré. Sur le côté du fourreau se trouvait un anneau (Kurikata) qui retenait un cordon (Sageo) et empêchait le sabre de glisser dans la ceinture.

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